Une délégation du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) est annoncée à Libreville les 5 et 6 décembre 2022. Elle sera conduite par Jean-Michel Guelaud, par ailleurs président du conseil d’entreprises France-Afrique centrale du MEDEF International.
Les autorités gabonaises accordent une importance capitale à ce déplacement du premier réseau d’entrepreneurs de France. Dans ce cadre, le ministre de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya et l’ambassadeur de la France au Gabon, Alexis Lamek peaufinent activement cette expédition.
Le 18 novembre dernier, ils ont planché sur les secteurs qui pourraient intéresser leurs hôtes. Dans ce cadre, les secteurs des investissements privés publics, le numérique, l’agriculture et la filière bois notamment ont été mis en exergue.
Pour le gouvernement qui est engagé dans une dynamique de développement économique, l’on mettra à profit ces moments pour présenter l’ambitieux programme de développement du pays conçu par le président de la République, Ali Bongo Ondimba et dont les grands axes sont contenus dans le Plan d’accélération et de la transformation (PAT) renseigne le ministère.
Du côté du MEDEF, l’on indique que cette mission en terre gabonaise, consistera principalement à traiter un certain nombre d’enjeux. Il s’agit entre autres de la structuration des filières des industries extractives (hydrocarbures et mines) ; le développement de la filière transformation du bois ; le développement des services numériques et les établissements de santé.
Cette mission offrira l’occasion de rencontrer les autorités et les grands donneurs d’ordre du pays de nouer des contacts avec les principaux porteurs de projets publics et privés. Elle permettra aussi au pays, avec l’expertise du MEDEF, de scruter des pistes de solutions aux défis auxquels il est confronté pour son développement.
En effet, le pays doit par exemple trouver un équilibre entre croissance et diversification de l’économie, sortir de la dépendance pétrolière et transformer le modèle économique du pays, répondre au besoin d’investissement en limitant le risque de surendettement, faciliter l’accès à des infrastructures et des services de base (dont santé et éducation) et de développer l’employabilité des jeunes.
Pour répondre à ces défis, le Gabon s’est doté d’un ambitieux Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023, reposant sur la mobilisation d’investissements privés internationaux, notamment sur des modèles de partenariats publics-privés. Sa mise en œuvre nécessite la mobilisation d’environ 3000 milliards FCFA
Le gouvernement a retenu quatre filières à structurer et à développer : le bois, les mines, l’agriculture mais aussi les hydrocarbures (en particulier développement de l’exploitation et de l’utilisation du gaz à des fins industrielles et domestiques).
Faut-il le rappeler, le secteur privé local mais aussi international doit également jouer un rôle moteur dans la transformation de l’économie gabonaise. Les entreprises françaises dont le poids est considérable dans le pays est constitué de 110 entreprises pour 14 000 emplois sont particulièrement attendues.