Lé séance de travail était présidée par le ministre en charge de l’Economie, Nicole Jeanine Lydie Roboty, épouse Mbou. Elle a vu la participation des ministres de la Formation professionnelle, Raphaël Ngazouze ; du Commerce, des Petites et moyennes entreprises, Yves Fernand Mamfoumbi ; de la Promotion des investissements, des Partenariats publics privés, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires, Hugues Mbadinga Madiya ; des Mines, Elvis Ossindji ; du ministre Délégué des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat, et du Plan d’affectation des terres, Stéphane Bonda.
L’ordre du jour portait sur la validation des différentes listes de biens et services transmises par les ministères sectoriels bénéficiaires en vue de la relance des activités du PADEG, pour lequel le Gabon bénéficie de l’appui de la Banque africaine de développement (BAD). Notamment, dans le but de contribuer à une croissance forte et inclusive à travers l’amélioration du climat des investissements, le renforcement des capacités institutionnelles et la diversification de son économie.
Pour rappel, le Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (PADEG) a été approuvé en 2028 pour un coût de 49 milliards de FCFA, avec un prêt de la BAD à hauteur de 40 milliards de FCFA, le reste devant être fourni par le gouvernement.
Ce projet qui est censé s’achever en 2024, met l’accent sur la création des conditions propice à l’amélioration du climat des investissements et la diversification de l’économie gabonaise à travers une meilleure promotion des investissements privés nationaux et étrangers.
C’est à la suite de la crise due à l’effondrement des prix internationaux du pétrole depuis le milieu de 2014 qu’il a vu le jour. Laquelle crise a été marquée par une forte détérioration des finances publiques, le ralentissement de la croissance, l’effondrement des réserves de change ainsi qu’une accumulation insoutenable de la dette publique et une hausse du chômage qui pénalise en particulier les jeunes et les femmes.
Pour préserver la stabilité et la paix sociale, le Gabon se devait donc de changer son paradigme de développement en passant d’un modèle de croissance basé sur les hydrocarbures et les investissements publics, à une croissance plus diversifiée, inclusive, tirée par le secteur privé et créatrice d’emplois.
Ainsi, le Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise s’attaquera ainsi aux contraintes qui représentent un frein pour la diversification et la compétitivité de l’économie gabonaise.
Il s’agit notamment des faiblesses au niveau du climat des investissements, de la faible compétitivité des PME-PMI gabonaises et du secteur de l’artisanat dans un contexte de libéralisation accrue de l’économie, du coût élevé des facteurs de production et l’absence d’une masse critique d’une main d’œuvre qualifiée.
Le PADEG est complémentaire avec les réformes mises en œuvre à travers le récent appui budgétaire soutenu par la Banque (PAREF), et dont le but est de créer des marges de manœuvre pour la soutenabilité des finances publiques et la diversification de l’économie, avec un accent particulier sur le renforcement de la mobilisation des recettes.
Le projet sera exécuté sur une période de quatre ans. Il vise principalement à consolider les acquis des interventions précédentes de la Banque et à accompagner les efforts de transformation structurelle de l’économie gabonaise.
Il se décline en trois composantes complémentaires. La première concerne l’appui aux réformes du climat des investissements pour renforcer la compétitivité de l’économie ; et la mobilisation des ressources internes pour la diversification économique.
La deuxième composante est relative appui aux réformes dans les secteurs prioritaires Mines-Bois pour diversifier les sources de croissance. Quant à la dernière, elle porte sur l’appui à la gestion opérationnelle du projet.
De manière spécifique, le PADEG contribuera à l’amélioration du climat de l’investissement, au renforcement de la mobilisation des ressources internes pour assurer un financement soutenable de la diversification économique et à la promotion des secteurs prioritaires et des PME-PMI gabonaises. Le bénéficiaire final (indirect) du PADEG est la population gabonaise dans son ensemble et plus particulièrement, les couches les plus pauvres.