Au cours cette activité, l’activité économique et monétaire de la Communauté économique et monétaire (CEMAC) a été passée au crible. Ainsi, sous l’impulsion du secteur non pétrolier, elle devrait croitre de 2,5 % en 2023, de 2,1 % 2024 et de 2,8 % en 2025, après 3,1 % en 2022.
De manière spécifique, les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’agro-industrie se relanceraient grâce aux différents cadres d’impulsion des stratégies de diversification du tissu économique existant dans la CEMAC, notamment les plans de développement et les projets gouvernementaux initiés dans le cadre de la politique de l’import-substitution.
Dans la même lancée, l’industrie extractive hors pétrole et celle du bois poursuivront leur essor en lien avec la stabilisation de la situation sécuritaire dans les zones de production en RCA et les investissements massifs dans le domaine minier de la plupart des pays de la CEMAC.
Les tensions inflationnistes devraient rester fortes en 2023 (+3,7 %) avant de reculer progressivement en 2024 (+3,3 %) et 2025 (+3,0 %). Concernant les avoirs extérieurs nets de la BEAC, ils évolueraient à la hausse à 3 312,0 milliards à fin décembre 2025.
Il est cependant probable que la situation de la sous-région se redresse à court et à moyen terme malgré le risque sur la stabilité des prix et un niveau encore insuffisant des réserves de change.
Ainsi, dans le contexte actuel marqué par l’incertitude persistante autour des prévisions macroéconomiques et les risques sur la stabilité interne et externe de la monnaie, la BEAC a relevé son taux directeur.
Le présent rapport de politique monétaire examine les grandes tendances de l’environnement économique international, l’évolution récente des économies des États membres de la CEMAC et celle des agrégats de monnaie, de la liquidité bancaire et du marché des capitaux, et présente les perspectives à court terme de l’inflation et des réserves de change, ainsi que les perspectives économiques à moyen terme de la sous-région.