Le 22 décembre dernier à Ntam, le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a procédé à l’inauguration du corridor routier Sangmélima-Ouesso menant du Cameroun, vers le Congo.
Par ce geste, le membre du gouvernement actait l’ouverture officielle de ce tronçon régional Ketta-Djoum, dont la Banque africaine de développement est le principal bailleur de fonds.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Transports, Jean-Ernest Massena Ngalle, du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph Lé, de représentants officiels congolais, et de représentants de la Commission économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ainsi que du chef de division Infrastructures pour l’Afrique centrale à la Banque africaine de développement, Joseph Kouassi N’guessan, et d’autres bailleurs de fonds.
Selon le ministre Djoumessi, « Ce projet de facilitation de la chaîne logistique des transports en Afrique centrale cible la connexion par la route des deux pays et l’intensification des échanges commerciaux ».
Pour sa part, Joseph Kouassi N’guessan a salué l’aboutissement de ce projet. « Aujourd’hui, c’est une fierté de voir les deux capitales de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) réunies par voie routière. C’est l’ambition de la Banque africaine de développement de voir ce genre d’initiative se multiplier dans cette partie du continent », a –t-il déclaré.
Avant d’ajouter qu’au-delà des avantages que présente le projet pour le développement des échanges entre le Cameroun et le Congo, « ce corridor renforcera l’intégration régionale en permettant l’interconnexion sur des axes routiers reliant le Cameroun, le Congo, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée Equatoriale, y compris la République démocratique du Congo.
Pour rappel, la section Sangmélima-Ouesso du projet de construction de la route Ketta-Djoum a été réalisée en cinq lots du côté du Cameroun : Sangmélima-Bikoula (65 km), Bikoula-Djoum (38 km), Djoum-Mintom (98 km), Mintom-Llé (67,5 km) et Lélé-Mbalam (53 km). Cela représente 321,5 kilomètres de routes aménagées pour faciliter la circulation des biens et des personnes ainsi que le désenclavement des bassins de production agricole.
La Banque africaine de développement est le principal bailleur de fonds des travaux de cette section, qui a coûté 119,8 milliards francs CFA (215 millions de dollars américains). Les autres bailleurs sont la Banque de développement des États de l’Afrique centrale, la Banque islamique de développement et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
L’intégralité des travaux du corridor Brazzaville-Yaoundé, dont fait partie la section Sangmélima-Ouesso, s’élève à 228,8 milliards FCFA (424 millions de dollars).
Les financements ont été mobilisés par le Cameroun et le Congo avec l’appui des partenaires au développement cités précédemment, ainsi que la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, le Fonds saoudien pour le développement et le Fonds koweïtien.