Au regard des résultats du secteur réel de l’économie gabonaise, au terme des six premiers mois de l’année 2021, comparativement au premier trimestre, on relève une accélération de la reprise d’activité à travers les productions réalisées par de nombreuses branches du secteur hors pétrole.
Ainsi, qu’il s’agisse des secteurs du bois, de l’huile de palme ou des industries agroalimentaires, la tendance est globalement à la hausse par rapport au premier semestre 2020 et au premier trimestre 2021. Néanmoins, on note le ralentissement de l’activité dans la filière mines, notamment du manganèse.
Sur le plan financier, les ventes de manganèse ont généré un chiffre d’affaires en nette baisse de 23,1% à 297,7 milliards de FCFA, en rapport avec la détérioration de 8,5% du cours moyen du manganèse gabonais (de meilleure qualité), passant de 4,01 USD/dmtu au premier semestre 2020 pour s’établir à 3,67 USD/dmtu sur la période en 2021. Cette forte baisse du chiffre d’affaires s’explique également par la dépréciation du dollar durant la période par rapport à l’euro et au franc CFA.
Dans ce registre, la production nationale de pétrole brut a aussi reculé de 11,5%, pour se situer à 4,96 millions de tonnes métriques (36,27 millions de barils). Tandis que le commerce général qui a enregistré un recul de 5,4% de son chiffre d’affaires à 151,5 milliards de FCFA, en glissement annuel. Cette contreperformance étant due à la modification des horaires d’ouverture liée au couvre-feu, mais aussi à baisse des revenus des ménages impactés par la crise liée à la pandémie.
En dépit de ces progrès, la situation de l’économie comporte encore des risques, notamment ceux liés au maintien des mesures restrictives. Celles-ci impactent de manière plus forte, le secteur des services et le commerce.
Toutefois, les performances d’atterrissage de ces branches dépendront du rythme d’allègement de ces mesures au plan national mais également au niveau international (impact sur les voyages internationaux).
S’agissant de l’hôtellerie et tourisme, la hausse du volume d’affaires observée au premier semestre constitue une indication sur la reprise progressive des services au niveau national. Il en est de même pour le secteur des BTP qui a renoué avec une croissance positive après des années de difficultés.
Selon la DGEPF, l’objectif de croissance annuelle globale demeure estimée à +1,5% en 2021. Son atteinte dépendra des performances d’exécution de la dépense publique, notamment du budget d’investissement et de la mise en œuvre des projets d’infrastructures annoncés, précisément dans les domaines de la route, des transports, de l’énergie et de l’adduction d’eau.