La COMIFAC et le PFBC ont annoncé, le 7 septembre dernier, la tenue à Berlin, d’une « Journée des Forêts du Bassin du Congo », présidée par le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller. C’était en marge en marge du symposium sur les forêts tropicales.
Huit ministres de pays d’Afrique centrale membres de la Comifac (Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Équatoriale, République Centrafricaine, République du Congo, République Démocratique du Congo et Tchad) ont pris par à cette rencontre. Le Rwanda ayant été représenté par son Directeur général des forêts.
Au cours de la cérémonie, la « Déclaration d’engagement des États membres de la Comifac pour les forêts d’Afrique centrale et l’appel pour un financement équitable » a été présentée et un aide-mémoire de la Journée des Forêts du Bassin du Congo signé par l’Allemagne et la Comifac.
La signature de Gerd Müller représente la promesse de l’Allemagne d’œuvrer sur la scène politique internationale pour que les forêts tropicales du bassin du Congo reçoivent une part équitable des fonds dédiés au climat et à la biodiversité. En contrepartie, les signataires du bassin du Congo acceptent d’assumer davantage de responsabilités en matière de protection des forêts.
Ce « Fair Deal », « accord équitable », contenu dans la Déclaration a été présenté par le président en exercice de la Comifac et le Facilitateur de la République Fédérale d’Allemagne à un large publique connecté numériquement en Allemagne, dans le bassin du Congo et au-delà.
Un « Fair Deal », « accord équitable » pour le Bassin du Congo
Par cette déclaration, les signataires d’Afrique centrale reconnaissent les services des forêts du bassin du Congo (capacité de stockage du CO2, patrimoine génétique, habitat et espace économique), comme un bien public mondial et déclarent leur engagement commun pour la conservation de ses ressources naturelle. ce qui se traduit entre autres, par le renforcement du rôle des forêts du bassin du Congo dans les débats mondiaux sur le climat ; de la privatisation croissante de la gestion des zones protégées ; davantage de possibilités pour la société civile et les populations autochtones de participer aux processus décisionnels.
A cela s’ajoutent la création d’une plateforme d’échange suprarégionale pour contenir la transhumance (accroissement des troupeaux bovins qui dégradent les forêts) et davantage de mesures de reboisement là où les forêts ont déjà disparu.
Les signataires africains, en guise de « contrepartie », attendent davantage de soutien technique, politique et financier de la part de la communauté mondiale et lancent un appel en faveur d’une meilleure coordination des mécanismes de financement internationaux et des initiatives politiques, ainsi que d’un accès adéquat et équitable aux financements climatiques et de biodiversité et aux marchés mondiaux des bois tropicaux et d’une plus grande promotion des produits du bois à haute valeur ajoutée.
Un « accord équitable »
Cette déclaration de la Comifac voit un de ses axe majeur en phase avec l’appel de Gerd Müller pour un « accord équitable » : un engagement international envers le bassin du Congo, proportionnel à ses services rendus à la société. Une évaluation de l’efficacité des instruments de protection actuels (par exemple, REDD+) devrait également être utile.
Il est enfin à noter que cette « Déclaration d’engagement des États membres de la COMIFAC pour les forêts d’Afrique centrale et appel pour un financement équitable » devrait bientôt être disponible.
Pour rappel, la Comifac ou « Commission des Forêts d’Afrique Centrale » est l’« unique instance d’orientation, de décision et de coordination des actions et initiatives sous-régionales en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers » pour son espace de référence soit en 2012 15 pays : Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et Tchad). Elle est encadrée par un traité (Traité de la COMIFAC, signé le 2)