Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Pritha Mitra, chef de mission pour la République du Congo, a mené des discussions virtuelles avec les autorités congolaises du 18 au 25 février 2021. Ces échanges portaient sur le premier examen de la prolongation de trois ans du pays relatif à l’arrangement de facilité de crédit.
À la fin de la mission, Mme Mitra a fait le point sur la situation économique du pays, notamment sur la situation budgétaire globale en 2020. Selon elle, «La pandémie de Covid-19 a eu des conséquences humanitaires et économiques importantes pour le peuple congolais. L’économie s’est contractée de 8 pour cent en 2020, principalement en raison de la pandémie et des mesures visant à la freiner – telles que la fermeture des frontières, les couvre-feux et la distanciation sociale – et la baisse des prix et de la production du pétrole. À mesure que ces facteurs s’amélioreront en 2021, la croissance économique devrait remonter à 0,2%. Néanmoins, les arriérés intérieurs et les faiblesses structurelles sous-jacentes continueront de peser sur la croissance économique hors pétrole ».
Dégradation de la situation budgétaire globale en 2020
En outre, a-t-elle poursuivi, «Face à une forte baisse des recettes pétrolières, la situation budgétaire globale s’est fortement dégradée en 2020. En revanche, le déficit primaire hors pétrole s’est amélioré à 15%. Les recettes non pétrolières ont résisté, malgré la récession, grâce à des mesures de renforcement des recettes telles que l’introduction des paiements électroniques et un élargissement de l’assiette fiscale. Pendant ce temps, les dépenses importantes liées à la pandémie ont été plus que compensées par la baisse des transferts (vers la raffinerie et la centrale électrique du Congo (CEC)) et la sous-exécution des dépenses en capital financées sur ressources extérieures en raison de la pandémie ».
De plus, « En 2021, l’amélioration des recettes pétrolières fera passer la position budgétaire globale en excédent. Cependant, le déficit primaire non pétrolier augmentera à [17] pour cent pour tenir compte de l’augmentation des dépenses sociales et en capital pour atténuer l’impact de la pandémie et commencer à construire une reprise résiliente », indiqué Mme Mitra.