Les perspectives économiques régionales révisées se caractériseraient, à fin 2019 par une relative embellie.
Ainsi, au terme de l’année, la Banque centrale prévoit une relance de la croissance économique, avec un taux de 3,0 % en termes réels, contre 1,6 % en 2018. Soit une légère baisse par rapport au taux de 3,2 % initialement projeté.
Cela à cause d’un dynamisme moins prononcé du secteur non pétrolier, dont la contribution reviendrait à 2,1 % (au lieu de 2,5 % auparavant), en dépit d’un apport plus important du secteur pétrolier à 0,9 % (au lieu de 0,7 % initialement prévu).
L’institution prévoit aussi une remontée des tensions inflationnistes, avec un taux de 2,5 % à fin décembre 2019. En hausse par rapport à la prévision initiale (2,1 %), contre 2,2 % un an plus tôt. Mais toujours en deçà de la norme communautaire de 3 %.
A ces perspectives, s’ajoute un léger recul du déficit du solde budgétaire, base engagement hors dons à 0,4 % du PIB, contre 0,5 % du PIB en 2018, et un creusement du déficit des transactions courantes de 3,8 % du PIB en 2018 à 6,7 % du PIB un an plus tard.
Une remontée du taux de couverture extérieure de la monnaie à 68,6 % est également attendue à fin décembre 2019, après 61,4 % à fin décembre 2018, contre 66,3 % antérieurement projeté.
Dans l’ensemble, l’on projette entre autres une croissance plus importante des avoirs extérieurs de 22,4 %, au lieu de 11,9 % à l’initiale ; une faible hausse des créances nettes sur les Etats de 2,8 %, à 3 458,4 milliards de FCFA, par rapport à leur niveau de 2018 (contre un recul de 0,1 % initialement anticipée, à 3 314,7 milliards de FCFA) ; une progression des crédits à l’économie de 1,5 % au lieu de 3,5 % à l’initiale ; une évolution plus importante de la masse monétaire (8,2 % contre 3,8 % anticipé antérieurement) et une augmentation des réserves en mois d’importations des biens et services à 3,3 mois (contre 3,1 mois initialement anticipée).
Enfin, au regard de la fragilité de la consolidation prévisible de la position extérieure de la BEAC, qui a été jusqu’alors favorisée par les financements extérieurs obtenus dans le cadre des programmes avec le FMI et une meilleure application de la réglementation de change, compte tenu des incertitudes macroéconomiques auxquelles la sous-région reste exposées, et en dépit de l’amélioration encore insuffisante de la situation économique et financière de la sous-région, la Banque centrale a maintenu sa politique monétaire restrictive en 2019, en vue de faire remonter les avoirs de réserves à un niveau adéquat, soit un taux de couverture des importations de biens et services d’au moins 3 mois.
