La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de publier son huitième numéro du Bulletin économique statistique (BES) pour le troisième trimestre de l’année 2020.
Selon ce document, les récentes évolutions économiques, monétaires et financières de la zone CEMAC ont été influencées par une récession de l’activité économique mondiale, une contraction sur l’ensemble de l’année des prix du pétrole suite à la crise de la Covid-19. Ainsi, sur le plan économique, la sous-région a observé un repli de la croissance à – 2,9 %, contre 2,0 % en 2019 ; un tassement de l’inflation en moyenne annuel à 2,0 % à fin septembre 2020, contre 2,8 % un an plus tôt, en glissement annuel, le taux d’inflation s’est hissé à 3,3 % en septembre 2020, contre 1,0 % un an auparavant.
L’on a également noté un creusement du déficit budgétaire, base engagements, dons compris, à – 2,5 % du PIB en 2020, contre – 0,1 % du PIB en 2019 ; une dégradation de la balance des paiements, avec un déficit du compte courant qui s’établirait à 2 516,9 milliards (- 5,0 % du PIB), contre -806,1 milliards (- 1,5 % du PIB) un an auparavant et enfin d’un déficit global de la balance des paiements, qui se situerait à 1 952,8 milliards en 2020 (-3,9 % du PIB), contre un excédent de 373,4 milliards en 2019 (0,7 % du PIB).
Sur le plan monétaire, en glissement annuel, les évolutions de caractérisent également par cinq indicateurs : une baisse des avoirs extérieurs nets de 22,6 % ; une hausse des crédits à l’économie de 2,6 % ; une progression des créances nettes sur les Etats de 43,1 % ; une augmentation de la masse monétaire de 9,7 % et une hausse du taux de couverture extérieure de la monnaie à 68,0 % à fin décembre 2020, après 67,1 % à fin décembre 2019. Quant au dernier indicateur, il est relatif à une augmentation du niveau des réserves en mois d’importations des biens et services à 3,98 mois, après 3,22 à fin décembre 2019.
En matière d’endettement, le rythme d’accroissement de la dette publique extérieure pourrait se maintenir. En effet, le ratio du service de la dette publique extérieure sur les recettes budgétaires passerait de 20,3 % en 2019 à 37,0 % en 2020, et celui du service de la dette publique extérieure rapporté aux exportations de biens et services de 10,4 % en 2019, à 21,4 % en 2020.
