La production du pétrole, du gaz et des diamants enregistrera des fortunes diverses en zone CEMAC.
Pour ce qui est de l’or noir, les perspectives de production s’inscriraient en baisse, malgré l’orientation favorable attendue des cours du baril sur la période sous revue. Toutefois, le spectre d’une nouvelle vague de confinement dans les pays avancés les plus touchés par la pandémie de Covid-19 suscite la crainte de certains acteurs vis-à-vis d’un nouveau plongeon des cours du baril de brut.
Les volumes de production ont des évolutions asynchrones dans la zone, avec des perspectives favorables en Guinée Equatoriale (démarrage de la perforation de deux puits pétroliers par la société Trident Energy en août 2020) contrebalancées par un recul des productions au Cameroun, au Congo (déplétion naturelle des champs matures, absence de nouveaux champs à explorer), au Gabon (réduction de quotas de production dictées par l’OPEP afin de garantir la stabilité des cours du baril) et au Tchad.
Quant à la production du gaz, ses perspectives s’annoncent globalement à la hausse. Cela, en lien avec le dynamisme de la demande provenant des centrales thermiques, compte tenu du début de la saison sèche au Cameroun, ainsi que des effets de la bonne conduite de certains projets d’amélioration du circuit de distribution gazière, notamment en Guinée Equatoriale.
L’extraction des diamants quant à elle, affiche indicateurs (production et exportations) qui devraient rester stables, en rapport avec le maintien des restrictions des transports au niveau international suite à la pandémie de la Covid-19. En outre, la persistance des exportations frauduleuses et l’absence sur le terrain des bureaux d’achat de gros calibres et crédibles devrait consolider cette tendance. Cette dynamique devrait davantage s’observer en République centrafricaine, locomotive diamantifère de la sous-région.
