C’est l’une des mesures phares initiées par le ministre du Tourisme, du Commerce, des Petites et moyennes entreprises et de l’Industrie, Hugues Mbadinga Madiya, dans le cadre de la lutte contre le secteur informel.
En effet, le secteur informel occupe une grande place dans l’économie gabonaise. D’après une étude réalisée en 2017 par le Fonds monétaire international (FMI), ce secteur cause un manque à gagner de près de 400 milliards de FCFA, chaque année à l’Etat. Pour essayer d’endiguer le phénomène, le ministère du Commerce a décidé de relancer des documents de référence pour ces secteurs à savoir : la carte du commerçant et de l’entreprenant.
Ces outils constituent des solutions à plusieurs enjeux. Au-delà du fait qu’ils permettent d’identifier leurs titulaires, ils constituent également des éléments qui devaient permettre d’être fixé sur le nombre de commerçants et d’entrepreneurs installés sur le territoire national.
Leur mise en place « répond aussi à la volonté du gouvernement de réguler le secteur informel et de produire des statistiques commerciales fiables, localiser les opérateurs économiques et faciliter l’urbanisme commercial», indique-t-on au ministère du Commerce.
Selon le ministre, Hughes Mbadinga Madiya, il s’agit tout simplement de « la structuration de l’environnement commercial, pour une meilleure lisibilité aussi bien sur le plan national qu’international ». De plus, ce dispositif se veut : «une innovation qui va changer la vie de nombreux compatriotes et acteurs du secteur, mais sera aussi profitable pour les finances publiques », rassure-t-il.
‘’The last but not the least’’, la détention de cette carte par les opérateurs économiques peut tout aussi faciliter certaines opérations administratives, telles que le paiement en ligne des charges sociales et fiscales, l’accès à la couverture maladie (Cnamgs) et sociale (Cnss), indique-on.
