Après avoir été plombé en 2020 par la baisse des recettes pétrolières (37% des recettes), ainsi que l’augmentation des dépenses liées à la Covid-19, malgré une coupe de 10% dans les dépenses, le déficit devrait légèrement reculer, mais sans renouer avec l’excédent d’avant la crise. C’est ce qu’indique la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur, dans une récente étude sur le Gabon.
Toutefois, souligne la compagnie, il est probable que la consolidation reprenne son cours, vraisemblablement dans le cadre d’un nouveau programme FMI, le précédent s’étant achevé en 2020 sur un total de 640 millions de dollars versés en trois ans.
La dette reste soutenable, bien qu’importante, même si sa part extérieure a atteint 50% du PIB en 2020. Par ailleurs, un audit réalisé par les autorités a estimé que 70% de la dette domestique serait illégitime. Le déficit courant s’est spectaculairement creusé en 2020 en conséquence de l’apparition d’un déficit commercial résultant de la baisse des exportations pétrolières (67% du total) et de la hausse des importations liées à la crise sanitaire, alors que celles traditionnelles de produits alimentaires et produits manufacturés n’ont légèrement diminué, malgré une demande intérieure moindre. En 2021, ce déficit devrait légèrement se réduire.
En effet, si les recettes pétrolières devraient légèrement progresser et celles de bois (8%) et de manganèse (20%) renoueront avec leur pente ascendante, les importations reprendront vivement en lien avec le redressement de la demande intérieure. Le versement en 2020 de 300 millions dollars américains par le FMI, au titre de sa Facilité rapide de crédit, devrait inciter les autres bailleurs internationaux à contribuer au financement du déficit, à côté des investisseurs étrangers sollicités pour les projets d’infrastructures et de diversification.
